Conseils utiles

Bien comprendre la rusticité des plantes

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Bien comprendre la rusticité des plantes

Le climat exerce une influence considérable sur l’aménagement de nos jardins. Ainsi, des plantes peuvent très bien se comporter du côté sud de notre maison et souffrir des vents froids sur le côté nord. On parle alors de climat et de microclimat.

Au Canada, une zone de rusticité indicative est attribuée à une plante, selon des facteurs météorologiques déterminés par Agriculture Canada. Habituellement, cette zone est identifiée sur les étiquettes de vente et dans la littérature horticole. Il faut faire attention cependant à l’attribution numérique de la zone de rusticité d’un producteur non canadien ou à celle d’un livre horticole européen, car, les critères d’évaluation étant différents, l’indication ne correspond pas au même degré de rusticité que la charte canadienne. Une cotation européenne de zone 4 est donc différente de notre zone de rusticité 4. Souvent, une plante de zone 4 en Europe ne sera rustique qu’en zone 5 chez nous, parfois l’inverse.

Les secteurs les moins favorables pour la culture des plantes sont les chiffres les plus bas de l’échelle ascendante numérique des zones de rusticité (1-2-3). Plus les chiffres montent (4-5), plus la zone est propice à la culture : dans ces zones, un plus grand nombre de plantes peuvent donc y résister et atteindre une bonne performance horticole. Ainsi, une plante dont la zone de rusticité est 5a peut être cultivée dans les zones 6, 7, 8, et 9, et difficilement ou pas dans la zone 4.

Zones de rusticité

Zone de rusticité                         Journées de croissance                         Température minimale
Zone de rusticité 1                                                100                                                                     -45 °C
Zone de rusticité 2                                               150                                                            -45 °C à -40 °C
Zone de rusticité 3                                               165                                                            -40 °C à -34 °C
Zone de rusticité 4                                               195                                                            -34 °C à -29 °C
Zone de rusticité 5a                                             210                                                            -29 °C à -26 °C
Zone de rusticité 5b                                             210                                                            -26 °C à -23 °C

Il est bien entendu que chaque zone de rusticité possède des sous-climats. Un terrain offre généralement des aires favorables aux plantes du côté sud de la maison ou le long des fondations alors que sur le côté nord, les vents froids de l’hiver peuvent « brûler » les tiges ligneuses d’un arbuste. On peut donc essayer des plantes de la zone voisine à la nôtre en ayant toujours à l’idée que celles-ci peuvent ne pas survivre ou subir des pertes hivernales lors d’une année où le climat est plus rigoureux.

Les facteurs qui peuvent influencer la rusticité d’une plante

Plusieurs facteurs peuvent influencer la rusticité de vos plantes. Vous pouvez même avoir un certain contrôle sur quelques-un d’entre eux.

Capacité d’endurcissement de la plante

Les plants matures réagissent mieux au froid, car ils sont plus habitués.

Même un spécimen adulte peut être affecté. Il y a une trentaine d’années, les vieux pommiers « MacIntosh » et « Cortland » ont presque complètement disparu de la carte du Québec. L’endurcissement prend du temps à se mettre en place à l’automne et peut être rapidement perdu avec quelques degrés au-dessus de 0 °C en hiver. Lorsque le froid revient en force, les plantes n’ont pas le temps de recouvrir assez vite la résistance nécessaire.

Croissance trop tardive en automne

Plusieurs rosiers hybrides de thé, par exemple, commencent leur processus d’endurcissement trop tard en saison, ce qui les rend très vulnérables aux basses températures.

Une fertilisation adéquate tient compte de la période d’aoûtement des végétaux. Une fertilisation trop riche en azote (comme celle que requiert la pelouse) est parmi l’un des facteurs les plus communs quant au manque de rusticité des arbustes placés dans les plates-bandes près d’une pelouse. Ils reçoivent et profitent de ce qui ne leur est pas destiné, mais ils en paient le prix en devenant plus sensibles aux gelées.

Couverture de neige précoce

Certaines plantes peuvent être ainsi cultivées dans les régions où il serait normalement impensable de les cultiver, car la neige est un bon isolant.

Bon brise-vent

Une haie protectrice protège des vents froids meurtriers de l’hiver.

Humidité d’un cours d’eau

La proximité d’un cours d’eau atténue les températures extrêmes.

Il faut un cours d’eau d’une certaine importance avec une surface libre de glace au moins jusqu’à ce que la neige vienne isoler les plantes.

Protection hivernale

Pour les vivaces, laisser le feuillage en place à l’automne afin de protéger les racines des froids extrêmes. Pour les arbustes et arbres moins rustiques, l’installation de toiles protectrices protégera la partie aérienne de ceux-ci.

Si vous n’avez pas le temps de planter les plantes en contenant avant l’hiver, couchez-les au sol puis recouvrez-les d’une toile de protection.

Plants en santé

Le froid, comme la plupart des parasites, amoindrit la résistance des plantes malades ou affaiblies.

Sol bien drainé

Certaines plantes n’aiment pas avoir les pieds dans l’eau durant les gels de l’hiver.

 

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