Semis, fines herbes et potager

Potager : l'heure est au bilan

Shutterstock 1872988867 scaled

Texte par Hélène Baril – Horticultrice, conférencière & autrice

__

La saison de jardinage au potager tire à sa fin. Cultivés au sol ou en contenant, carottes, courges, betteraves, chou kale, bette à carde, céleri-rave et autres légumes d’automne ne demandent qu’à être récoltés, sans oublier les fines herbes moins frileuses. Une fois cette dernière étape accomplie, il est temps de faire le bilan de la production de votre potager.

Les bons et moins bons coups…et les solutions

Bien qu’il ne soit pas nécessaire d’attendre la fin des récoltes pour constater ce qui ne va pas et intervenir au bon moment, l’automne demeure la meilleure période pour tracer l’état de la situation au potager. Pas assez de… trop de… pas ou peu de floraison, infestation d’insectes, prolifération de maladies, etc. Bien entendu, il faut également tenir compte des bons coups et des résultats fructueux. La prise de photos tout au long de l’été et la création d’un cahier des cultures identifiant chaque parcelle ou bacs de culture ainsi que des croquis marquant l’emplacement des plantes, aident à mieux cibler et comprendre les problématiques et à opter pour des solutions viables. De plus, ces outils de planification vous permettront d’appliquer adéquatement les principes de rotation de culture, un mode de culture essentiel à l’optimisation de vos récoltes.

ABC de la rotation de culture et du compagnonnage

La rotation des cultures consiste à alterner annuellement les différentes cultures de chaque parcelle du potager afin de protéger les plantes contre les maladies et les insectes ravageurs. De plus, en modifiant l’emplacement des plantes potagères, la qualité nutritive du sol ainsi que sa structure seront bonifiées, assurant ainsi un rendement optimal des espaces cultivés.

Le compagnonnage est une technique ancestrale visant à associer des plantes qui auront un effet bénéfique l’une pour l’autre. Plusieurs plantes permettent naturellement de repousser les ravageurs par leur odeur, d’attirer les insectes pollinisateurs, de favoriser la croissance des végétaux qui les entourent ou encore de servir de support ou de brise-vent. De plus, le compagnonnage favorise la biodiversité. L’utilisation d’un tableau de compagnonnage permet de mieux comprendre les associations bénéfiques ou nuisibles.

N’oublions pas les pollinisateurs

Abeilles, papillons, oiseaux et autres pollinisateurs sont les bienvenus au potager. Leur présence est essentielle pour assurer la production de fruits et de légumes. En introduisant des plantes nectifères de couleurs vives (capucines, agastache, tagètes, soucis, etc.), vous favoriserez une grande diversité de pollinisateurs qui se plairont à venir butiner les fleurs de vos plantes potagères.

Cet hiver, on planifie

Qu’il s’agisse d’un potager en bac, en planches ou en rangées, chaque parcelle cultivable demande à être bien planifiée. Voici un petit aide-mémoire qui permet de répondre aux besoins des plantes potagères que vous aurez sélectionnées.

• Choisir les semences ou plants adaptés au mode de culture choisi (certaines plantes n’apprécient pas d’être cultivées en contenant).
• Avoir une bonne connaissance des besoins de chaque plante potagère (eau, sol, ensoleillement, compost, etc.).
• Prévoir suffisamment d’espace pour chaque culture (N’oubliez pas que « petite plante deviendra grande »).
• Amender le sol selon les besoins en compost de chaque culture.
• Introduire des plantes à fleurs pour le compagnonnage et la pollinisation.
• Respecter la zone de rusticité de votre région et la période de semis ou plantation recommandée.

Et surtout… Osez la différence et partez à la découverte de variétés moins connues.

Trucs et conseils

Infolettre

Faites pousser
les idées.

Inscrivez-vous
Inspirations ete 2024

Cultivez votre créativité

Inspirez-vous