Préparation du potager : fini le bêchage, bye-bye le mal de dos!
La neige disparaît tranquillement et vous voyez apparaître le sol de votre potager. Enfin le printemps! Toutefois une petite anxiété vous habite. Encore une fois, il va falloir prendre la bêche ou la fourche à bêcher pour retourner le sol. Déjà votre dos demande grâce! Pas de panique! Nous avons une très bonne nouvelle pour vous. Il ne faut plus retourner le sol! Vous avez bien compris. Plus de bêchage éreintant! Plus de lourd renversement!
Alors, plus de travail du sol du tout? Pas vraiment. Aujourd’hui, seul un ameublissement léger et superficiel est conseillé. Pourquoi un changement si radical? Voici quelques explications.
Le labour, une pratique ancestrale… néfaste
Il y a dix à douze mille ans, quand les premiers humains ont commencé à cultiver la terre ils habitaient sur des terrains incultes. Afin de transformer le sol en terre cultivable, ils ont dû arracher les plantes (souvent des arbres) qui s’y trouvaient et rendre la terre plus malléable. Pour cela, ils ont eu l’idée de retourner le sol, la partie enfouie étant souvent plus facile à travailler que celle (très compactées par les intempéries) qui était dessus. La pratique du labour a perduré durant des millénaires.
Au début du 20e siècle, avec l’avènement de l’agriculture moderne et de ses ratées, ainsi que de nouvelles recherches en éco agronomie on s’est rendu compte que la partie supérieure du sol renferme énormément de vie. Les 20 premiers centimètres du sol renferment une microfaune et une microflore à l’activité très intense. On y trouve des milliards de milliards de microbes, d’algues, de champignons, de bactéries, etc. En observant notamment le cycle de vie des forêts, on a constaté que cette partie de sol était en fait la plus riche et la plus fertile de tout l’écosystème (c’est la zone où on peut observer les fameuses mycorhizes).
À la lumière de ces données, les spécialistes ont conclu qu’en retournant la terre, on enfouissait la partie productive (dont une partie importante des habitants a besoin d’air pour vivre) et que l’on remontait une partie beaucoup moins riche du sol. Pour compenser, il fallait apporter des quantités importantes d’engrais. La production mondiale de compost et d’engrais naturels ne suffisant pas, il a fallu se tourner vers les engrais de synthèse… et les problèmes que cela entraîne et qui sont bien connus aujourd’hui.
Trucs et conseils
