
Le choix des plantes pour son jardin ne repose pas seulement sur l’esthétique ou les besoins en lumière. Au Canada, l’un des premiers critères à considérer, c’est la zone de rusticité. Et pour cause : elle détermine si une plante survivra à l’hiver ou non.
Depuis juillet 2025, Ressources naturelles Canada propose une nouvelle version de sa carte de rusticité des plantes, fondée sur des données climatiques récentes (1991 à 2020). Il s’agit d’une première mise à jour en plus de dix ans, la précédente s’appuyant sur les données de 1981 à 2010.
Comprendre les zones de rusticité
Les zones de rusticité sont des indicateurs climatiques qui permettent de savoir quelles plantes sont capables de résister aux conditions hivernales d’une région. Contrairement à la carte américaine (USDA), qui se base uniquement sur les températures minimales moyennes annuelles, la version canadienne utilise un indice multivarié beaucoup plus complet :
- Température minimale du mois le plus froid
- Durée de la saison sans gel
- Précipitations totales
- Épaisseur de la neige
- Force du vent
- Température maximale estivale
Ces éléments combinés permettent de produire des zones numérotées de 0 (très froid) à 9 (très doux), parfois suivies d’un "a" ou d’un "b" pour une précision supplémentaire. Par exemple, une plante adaptée à la zone 5b pourra généralement survivre à l’hiver dans une zone 6a… mais pas l’inverse.
Ce qui change avec la nouvelle carte
Les résultats sont clairs : presque tout le Canada est plus chaud qu’il ne l’était il y a 30 ans. Dans certaines régions, les zones de rusticité ont gagné jusqu’à deux crans. C’est notamment le cas dans certaines vallées de la Colombie-Britannique et du nord de l’Ontario.
Au Québec, les changements sont plus modérés, mais bien présents. Une partie de Montréal est maintenant en zone 6a, alors qu’elle était en 5b dans la version précédente. La région de Québec reste en zone 5a, mais cette zone s’est élargie.
Pourquoi c’est important?
Ces ajustements élargissent le champ des possibles. Des végétaux auparavant considérés comme trop fragiles deviennent cultivables : figuiers rustiques, arbres fruitiers sudistes, arbustes exotiques… Une excellente nouvelle pour les jardiniers curieux et les paysagistes innovants.
Mais attention : une zone de rusticité plus clémente ne signifie pas qu’il n’y aura plus d’épisodes de froid extrême, de gel tardif ou de canicule. Le climat devient plus instable. Il est donc recommandé de tester les nouvelles espèces progressivement, en les observant sur plusieurs saisons.
Pour connaître la zone attribuée à votre municipalité, consultez la carte interactive de Ressources naturelles Canada ici :
👉 Rusticité des plantes | Ressources naturelles Canada
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